Internet, démocratie et méta-science

L'avènement du méta-scientifique est une bonne nouvelle pour la société (et une moins bonne pour les scientifiques)

Je suis tombé sur une intervention de Matt Walsh lors d’une session du Comité de la santé de la Chambre d'État du Tennessee pour défendre une loi s'opposant aux procédures de réassignation de genre sur les mineurs.

Un des représentants présents (John Ray Clemens) lui a alors posé la question : « Pouvez-vous résumer rapidement votre formation ou votre expérience en matière de santé ? »

À cela, Matt Walsh a répondu : « L'expérience qui me permet de parler de ce sujet est que je suis un être humain, avec un cerveau, du bon sens, une âme. En conséquence de quoi je pense que la castration chimique des enfants est une mauvaise idée. Ceci est mon expérience.

Je ne suis pas allé à l'université, mais je suis allé à l'école assez longtemps pour apprendre à lire. Je peux donc lire les données par moi-même et c'est exactement ce que j'ai fait.  »

La question piège initiale reposait sur la question – orientée puisque la réponse est sous-entendue dans la question elle-même : sommes-nous compétents pour parler de choses que nous ne pratiquons pas au quotidien ou pour lesquelles nous ne sommes pas formés ?

«Body positive», intersectionnalité et autonomie

Pourquoi le (sur-)poids ne définit pas l'individu

Je suis tombé par hasard – « hasard », au sens de Google – sur une vidéo de Naj B Fit – Elle aide à créer le Body Positive, et aujourd’hui elle regrette : Gabriella Lascano –, dans laquelle il clarifie ses positions sur ce qu'il appelle le « body positive Tiktok » et le « vrai body positive ».

Un détail a retenu mon attention : le poids n’est pas une caractéristique individuelle qu'on pourrait qualifier d'identitaire – au sens neutre, c'est-à-dire lié à l'identité. Le body positive TikTok pousse les individus en surpoids à en faire leur personnalité alors que dans la position opposée « le surpoids ne te définit pas; ce n'est pas ton identité ».