Le sommeil est important. Il reste, avec le régime alimentaire, le facteur d'influence le plus important pour avoir et maintenir une bonne santé à court, moyen et long terme.
Les conditions du sommeil sont donc fondamentales, le lit étant la pierre d'achoppement.
S'il est possible d'acquérir un lit ergonomique, le prix est généralement hors de portée de la plupart des bourses. Il est cependant possible de le réaliser soi-même assez facilement, par amélioration progressive.
Voici comment.
Remarque liminaire
Si je précise « j'ai fait l'acquisition de », c'est parce que j'ai fait le choix par moi-même d'acheter ce produit avec mes propres deniers et que cet article n'est pas parrainé par la marque. Ce dernier est donc spontané, pour alimenter les retours d'expérience et aider les indécis ou les curieux à faire leur choix ou à découvrir de nouveaux produits.
Les caractéristiques de mon sommeil
Pour disposer d'une ergonomie optimale, il convient avant tout de noter les caractéristiques spécifiques du sommeil, celles-ci étant individuelles.
Les miennes sont les suivantes.
Un sommeil calme
J'ai un sommeil plutôt calme. Si je m'endors dans une position, je me réveille dans la même position. Ce qui fait, mécaniquement, que la position est maintenue des heures durant.
Une position à plat dos
Je dors généralement à plat dos.
Une cambrure marquée
J'ai une cambrure naturellement marquée avec pour conséquence de créer des tensions au niveau des lombaires – lombalgies – lorsque la position est maintenue trop longtemps, qu'elle soit debout, assise ou allongée.
Dormir à plat dos, dans une position statique et calme provoque donc des lombalgies.
Une température douce
Si je n'aime pas avoir froid, je n'aime pas non plus avoir trop chaud. Les duvets étant trop épais pour moi au point d'étouffer, je dors sous une couverture fine, voire une seconde en hiver.
Dans tous les cas, la chaleur doit pouvoir s'évacuer rapidement pour éviter cette sensation d'étouffement. C'est d'autant plus important que je ne chauffe pas mon appartement.
La conception du lit ergonomique
De façon schématique, le lit ressemble à ceci :
Voici les différentes parties plus en détails.
Le sommier
Si certains posent le matelas à même le sol, je recommande d'utiliser un sommier malgré tout afin d'ajouter de la souplesse à l'ensemble – donc réduire la fermeté –, ajouter de l'espace de rangement et rehausser le tout afin de s'y asseoir sans courber le dos – ceux qui ont des lombalgies comprendront aisément pourquoi.
Chaque sommeil étant unique, le sommier doit donc l'être tout autant afin d'isoler les caractéristiques et ne pas les propager à son voisin le cas échéant.
Il existe deux types de sommiers :
Les sommiers à lattes : type de sommier le plus courant. Ils sont constitués de lattes en bois ou en métal qui sont fixées à un cadre. Les lattes sont généralement en bois de hêtre ou de pin et elles peuvent être flexibles ou rigides. Les sommiers à lattes offrent un bon soutien et une bonne ventilation. Ils sont également faciles à entretenir.
Les sommiers à ressorts : constitués d'un réseau de ressorts qui sont fixés à un cadre. Les ressorts peuvent être en acier ou en latex. Les sommiers à ressorts offrent un soutien plus ferme que les sommiers à lattes. Ils sont également plus durables.
J'ai personnellement opté pour un sommier à lattes qui offre le meilleur rapport qualité-prix. À prix équivalent, le sommier à lattes a tendance à moins grincer que le sommier à ressorts. Le bon sommier à ressorts coûte généralement plus cher car la technologie est plus évoluée.
Les dimensions dépendent de la carrure.
Le matelas
À l'identique du sommier, le matelas est individuel pour disposer de caractéristiques individuelles.
Le mien est un matelas en mousse de latex à mémoire de forme de chez Ikea, en 90 x 200 cm.
Je recommande fortement de tester le matelas avant de l'acheter.
Le sur-matelas
Le matelas en latex à mémoire est, certes, confortable mais un peu trop ferme pour mon dos. J’ai dû ajouter un sur-matelas de quelques centimètres d’épaisseur pour mieux épouser les formes de mon corps, mon dos notamment.
En effet, même si le latex est à mémoire de forme, il a tendance à trop bien s’adapter. Il en résulte une trop grande tension au niveau des fessiers et du dos et pas assez de soutien au niveau des lombaires.
Pour corriger cette faiblesse, j’ai donc ajouté un sur-matelas de 5 centimètres d'épaisseur, plus souple que le latex, qui compense l’excès de fermeté et s’ajuste mieux là où j’en ai besoin.
Le sur-matelas chauffant
Comme je ne chauffe pas mon appartement, j'ai besoin de réguler la température du lit en cas de necessité. J'ai donc ajouté un sur-matelas chauffant qui me permet de réguler finement la température du lit sans avoir trop chaud.
J'ai opté pour un sur-matelas chauffant Beurer TS 19, en 75 x 130 cm.
Alèse imperméable
Matelas, sur-matelas et sur-matelas chauffant sont des pièces relativement coûteuses et uniques, qu'on ne peut pas changer tous les jours qu'il faut donc protéger au mieux de l'humidité et des autres accidents de la vie.
J'ai donc enveloppé le tout dans une alèse imperméable. La plus simple et bon marché fait parfaitement l'affaire.
Le coussin de pieds
En plus du sur-matelas, j’ai ajouté un coussin au niveau des pieds afin de rehausser les jambes légèrement et réduire la cambrure du dos.
C’est notamment important lorsqu’on dort, comme moi, à plat dos, sans bouger durant de longues heures.
La position sur-élevée des pieds permet également une meilleure circulation du sang.
Le coussin de dos
À l'image du matelas, mon oreiller ergonomique est légèrement trop ferme et trop épais, ce qui me casse un peu la nuque en position à plat dos et tend à tirer sur les vertèbres thoraciques.
J'ai donc ajusté le tout grâce à un coussin de 2 cm d'épaisseur situé au niveau des omoplates.
Un simple coussin en mousse fait parfaitement l'affaire.
Le drap-housse
Pour maintenir les coussins de pieds et dos en place, j'ai enveloppé le tout dans un drap-housse.
Je préfère le Jersey, à la fois pour sa résistance, sa longévité et sa facilité de nettoyage.
Le coussin de tête (oreiller)
Tout comme le matelas, j’ai opté pour un oreiller en mousse de latex à mémoire de forme. Il revient ainsi toujours dans sa position initiale. Pas besoin de le reformer après usage.
Sa forme ergonomique permet de l'utiliser aussi bien de dos que de profil.
Conclusion
Obtenir un lit ergonomique n'est pas très compliqué. Les différentes composantes ne sont pas spécialement chères. Il faut simplement y réfléchir, noter scrupuleusement les tensions qui s'exercent. Pour cela, il convient de les noter chaque jour au réveil et identifier les récurrences pour ajuster la disposition en conséquence.
Pour ma part, il m'a fallu environ un an et demi pour compléter au mieux le tout. Le plus difficile est généralement de mettre un mot sur la pièce nécessaire. Personnellement, j'ignorais que le sur-matelas existait avant d'en voir un par hasard dans un magasin.
Il ne faut pas non plus oublier que le corps s'adapte. Ce qui est valable aujourd'hui peut très bien ne plus être valable demain. Il faut donc rester attentif et ajuster petit-à-petit, essayer, se tromper et recommencer…