Trackball : boule sur le côté ou sur le dessus ? Le match

Microsoft Trackball Optical vs. Kensington Orbit Trackball

Je suis l'heureux propriétaire d'un Microsoft Trackball Optical, un matériel qui ne m'a jamais fait défaut et que j'affectionne particulièrement car il est le seul qui soit en mesure de soulager durablement le syndrome du canal carpien.

Cependant, ce matériel étant vieillissant; même si je le bichonne, je sais qu'il finira par m'abandonner à mon sort un jour ou l'autre. Je dois donc songer à le remplacer – au cas où.

J'ai testé le Logitech MX Ergo. Je me suis également laissé tenter par le Kensington Orbit Trackball.

Voyons ce qu'il vaut.

Le matériel

Microsoft Trackball Optical

Microsoft Trackball Optical

Ce dinosaure reste la référence en la matière puisque une des premières et une des rares du genre, Microsoft ayant fait le pari, à l'époque, de promouvoir le trackball plutôt que la souris, le trackball soulageant les tensions exercées sur le poignet.

Toujours copiée; jamais égalée ? C'est ce que nous allons tester.

 

Kensington Orbit Trackball

Kensington Orbit Trackball

La philosophie est différente : proposant un boule sur le dessus, le produit devient ambidextre. Tous les avantages du trackball pour encore plus de monde ? C'est ce que nous allons tester.

Positionnement

Le test se fera dans les configurations suivantes afin de déterminer dans quel contexte utiliser au mieux chaque matériel ou, éventuellement, celui à préférer ou à bannir.

Pour ma part, si je suis passé au trackball, c'est parce que je souffrais du syndrome du canal carpien qui reste donc, dans mon cas, la référence du protocole. Je ressentirai quasi-immédiatement les tensions qui s'exerceront et je saurai si le matériel me convient ou pas et dans quelles conditions.

La boule

La boule du trackball peut être placée à deux endroits :

Sur le côté, contrôlable par le pouce, comme c'est le cas pour la version Microsoft. Version non ambidextre, par conséquent.

Sur le dessus, contrôlable par l'index et/ou le majeur, comme c'est le cas pour la version Kensington. Version ambidextre, par conséquent.

L'avant-bras

L'avant-bras peut être positionné de deux façons :

La position normale : L'avant-bras est dans le prolongement du bras, induisant une position du matériel de pointage à gauche ou à droite du clavier.

La position ergonomique : le coude est plié est 90°; l'avant-bras étant alors allongé devant soi, le matériel de pointage se trouvant alors entre la chaise et le clavier. Cette position évite une torsion du radius et du cubitus, réduisant les tensions au niveau du poignet et diminuant – voire supprimant – ainsi le syndrome du canal carpien.

Résultats

La nouveauté du matériel se fait sentir : la boule roule sans effort, sans inertie comparée à un matériel ancien qui frotte un peu – mais ce frottement n'est pas un handicap, bien au contraire, il donne une résistance au pointeur et améliore sa précision.

Le fait d'utiliser un nouveau doigt sur un périphérique neuf provoque des excès de vitesse qui conduisent à un manque de contrôle. Les débuts sont plutôt laborieux, il est difficile de se placer avec précision sur de petites surfaces comme les boutons.

À l'usage, le Kensington Orbit est beau et bon, mais il ne vaut pas le trackball de Microsoft pour deux raisons essentielles.

Le manque de précision

La boule glisse trop facilement car elle manque d'inertie. Le résultat est impréci.

Le syndrome du canal carpien

Non, la boule sur le dessus ne soulage pas le syndrome du canal carpien car l'usage de l'index et le majeur oblige à soulever la main, donc tirer sur les tendons du poignet. Une crispation qui finit par fatiguer.

L'usage du coussin ergonomique ne réduit en rien ces tensions, bien au contraire. En position ergonomique, il vaut mieux ne pas utiliser le coussin afin que la main enveloppe complètement le matériel de façon plus naturelle. En position normale… n'essayez même pas. Il n'y a aucune différence avec une souris classique.

Les plus (malgré tout)

La roulette de défilement est une bonne idée, plus reposante que la roulette habituelle qui tend à crisper le doigt.

Conclusion

Indéniablement, le pouce permet un meilleur contrôle de la boule que l'index ou le majeur. Le trackball de Microsoft n'étant plus fabriqué, vous pouvez trouver son équivalent, filaire ou bluetooth, chez une autre marque. Le Logitech MX Ergo est une bonne solution, même si le bluetooth impose un petit temps de latence au moment de la sortie de veille.

Pour ceux qui souffrent du syndrome du canal carpien, le Kensington Orbit sera fatigant à la longue. Là encore, l'usage du pouce permet d'éviter la tension sur les tendons incriminés. La main doit envelopper le matériel sans jamais s'en décoller.

D'un point de vue ergonomique, le Kensington Orbit est un peu trop large. Là où les doigts sont positionnés naturellement sur le trackball Microsoft (pouce = boule, index = précédent, majeur =  roulette, annulaire = suivant), le Kensington Orbit ne permet pas cette même position naturelle, le bouton précédent étant trop loin pour le pouce, l'index étant occupé avec la boule. De plus, le Kensington manque de lest en comparaison des autres. Il fait léger voire fragile, un peu trop «bon marché», un comble pour un produit qui coûte quand même le prix qu'il vaut.