Trackball : Microsoft (Optical) vs. Logitech (MX Ergo)

Vieux, pas obsolète !

Pour mon ordinateur personnel, je possède un Microsoft Trackball Optical. Je l'ai et je le chéris depuis des années.

Mon client actuel m'a fourni un ordinateur professionnel, un ordinateur portable et, comme tous les ordinateurs portables, l'ergonomie laisse à désirer. J'ai trouvé une souris qui traînait dans un de mes cartons. Elle a fait l'affaire durant quelque temps avant que je me rende à l'évidence : il me fallait un meilleur outil de productivité. J'ai donc fait l'acquisition d'un nouveau matériel avec mes deniers personnels pour disposer d'un trackball : le Logitech MX Ergo.

Après quelques jours d'utilisation, le temps est venu à la comparaison.

Pourquoi un trackball ?

Sauf quand je n'ai rien d'autre donc pas le choix, je n'utilise que des trackballs. Les raisons sont multiples.

La gain de place

Un trackball n'est pas un appareil qui se déplace. C'est une souris posée à l'envers, bille vers le haut. Les doigts font bouger la boule, le support reste en place. La surface nécessaire sur le bureau est donc très réduite, ce qui permet de l'utiliser partout : bureau encombré, train, avion,…

Une meilleure ergonomie

L'autre raison d'utiliser un trackball est l'ergonomie.

Le problème de la souris est que son usage crée à la fois des tensions sur le poignet – entraînant des douleurs au canal carpien – et au niveau du coude par la torsion du radius et du cubitus.

Le trackball permet tout simplement de poser la main dans le prolongement du bras dans une position parfaitement naturelle, soulageant toutes les tensions par la même occasion.

Remarque : un périphérique de pointage, souris ou trackball, ne se positionne pas dans le prolongement du bras, mais à 90°, coude plié, appareil juste devant le sternum.

Les différents trackballs

Il existe deux types de trackballs : la bille sur le côté, la bille sur le dessus.

La bille sur le côté permet de reposer complètement le poignet et de simplement utiliser le pouce pour manipuler la bille, contrairement à l'autre version dont l'usage de l'index, majeur ou annulaire provoque une tension du poignet et, à la longue, les mêmes crispations qu'une souris classique.

Trackball : crispations

Les appareils en compétition

Microsoft Trackball Optical

Microsoft Trackball Optical

Il s'agit d'un matériel assez ancien, héritier d'une époque où Microsoft fabriquait des accessoires pensés pour la productivité – avec un vrai intérêt pour le sujet. Ce trackball était un des premiers en version USB.

Ce trackball est tellement bien pensé que la main se pose naturellement sur le périphérique, sans efforts et sans tensions. Les boutons et la roulette de défilement se positionnent sous les doigts tandis que la boule se situe sous le pouce.

Logitech MX Ergo

Logitech MX Ergo

Logitech fabrique de bons produits. Les trackballs étant rares, je me suis laissé tenter par ce modèle qui possède la particularité de pouvoir modifier son inclinaison.

Modernité oblige, ce périphérique possède une connexion Bluetooth – ainsi que Unifying, un format spécifique à Logitech, mais que je n'utilise pas.

Résultats

Points positifs

Le trackball Logitech est de bonne facture, avec un bon poids et un bonne stabilité – le trackball doit rester immobile, contrairement à la souris.

La bille possède une bonne inertie et le support un bon roulement, ce qui fait que le déplacement du pointeur s'effectue de façon souple, fluide et rapide.

Points négatifs

Contrairement à la publicité, l'inclinaison n'est pas réglage de 0 à 20°. Mais juste 0 ou 20° – deux positions seulement. Ce n'est pas gênant en soi, mais je considère que la publicité est mensongère.

Logitech MX Ergo : inclinaison

De la même façon, le changement de sensiblité n'a que deux états; pas de niveau intermédiaire. Personnellement, je n'utilise que la sensibilité maximale.

Indéniablement, la connectivité sans-fil est loin de faire le compte. Il y a régulièrement des temps de latence, comme si l'inactivité du périphérique durant quelques instants suffisait à le mettre en veille. C'est très désagréable lorsqu'on a l'habitude d'un matériel qui réagit au doigt et à l'œil. C'est d'autant plus frustrant qu'en dehors de ces ralentissements, le roulement est précis et agréable.

De la même façon qu'il devient difficile de trouver un matériel filaire, il devient difficile de trouver un matériel qui fonctionne parfaitement sans pilote particulier ou application de paramétrage. Les boutons programmables ne le sont qu'à travers une application Logitech… qui n'est pas disponible pour Linux.

Remarque : Même si elle l'était, je ne l'installerais pas car je tiens à garder mon système le plus léger possible. Je ne veux pas installer de logiciel spécifique pour le moindre matériel de base.

Conclusion

Dommage que les blocages intenpestifs altèrent la qualité de déplacement qui aurait été alors sans défaut. Idéalement, il aurait fallu un matériel alliant toutes les qualités de roulement et de précision du Logitech MX Ergo avec la stabilité du Microsoft Trackball Optical. Cependant, ces blocages sont inacceptables au regard de la qualité du matériel et du niveau d'exigence que l'utilisateur est en droit d'attendre pour un périphérique de pointage.

Même si je garde ce matériel pour l'emmener avec moi, il ne fait aucun doute que si je dois acheter un jour un nouveau trackball, je prendrai une version filaire… en espérant que ça existe encore.

Ou alors, il va falloir faire de gros progrès sur la réactivité des connexions sans-fil.

En attendant, mon Microsoft Trackball Optical fait très bien l'affaire. Certes, il est vieux, pas obsolète.