Productivité : ma semaine de 120 heures

Mon organisation pour travailler 120 heures par semaine

J’ai toujours peu dormi. C’est de famille semble-t-il.

Et je dors d’autant moins que, avec le temps, j’ai appris et pu optimaliser mon sommeil. Mes nuits font donc entre 4 et 6 heures, d'un sommeil profond, sans rêves. Rarement plus de 7.

Le problème lorsqu’on dort peu est qu’on vit d'autant plus mal l'improductivité du sommeil : il n’existe pas moins productif que le sommeil durant lequel il ne se passe rien alors qu’il y a tant de choses à faire et à découvrir. Tout ceci pour 4 petites heures. Quel gâchis !

Si mon défaut de sommeil peut diminuer mon espérance de vie, je peux en profiter en attendant pour avancer sur les activités qui m'intéressent et me motivent.

Si j’ai optimalisé mon régime alimentaire pour l’adapter à ma façon de fonctionner, peut-être puis-je le faire également pour mon sommeil ?

Tout n'est qu'une question de combinaison

Comme pour mes repas, il se trouve que, lorsque je travaille, je préfère faire tout d’un bloc, tout ou rien, plutôt que par petits morceaux. Je suis plus efficace ainsi.

J’ai la chance – ou la malchance, c’est selon – d’être capable de me concentrer facilement et intensément sur mes activités, ce qui fait que je fais facilement abstraction de ce qui m’entoure, mais que la moindre perturbation – bruit – m’est extrêmement désagréable, surtout quand elle dure et qu’elle se produit à un moment où je ne suis pas encore assez concentré.

Retenons cependant l’information essentielle : je suis capable de me concentrer longuement jusqu’à ce que je finisse ce que j’ai commencé.

Le temps est une limitation incompressible de notre monde. Les journées ne font que 24 heures, ce qui est peu. Peu pour les activités que j’ai à réaliser.

Depuis que je publie des vidéos sur YouTube, je me rends d'autant mieux compte du temps nécessaire pour réaliser des tâches qui paraissaient pourtant simples au départ. Malgré tout, une simple vidéo représente plusieurs heures de travail. Avec l'enregistrement, le montage, le rendu, et différentes autres activités de publications, il faut presque 2 jours.

Si je m’interromps, j’ai du mal à reprendre là où j’en étais et je repousse l'achèvement d’une semaine environ. Non, il faut que je fasse tout d’un coup. Pas le choix si je veux maintenir un bon rythme de publication.

Et comme je ne dors que 4 heures, c’est parfait. 4 heures de sommeil de plus ou de moins, ça ne se verra pas et ça peut tout changer.

Dormir peu a quelques avantages. D’abord de mieux encaisser les nuits blanches. Je peux facilement rester sans manger et sans dormir durant 48 heures d'affilée. Comme je suis concentré, je ne ressens pas la faim. Je prévois juste une réserve d'eau afin de rester hydraté – quand je suis concentré, j'ai tendance à transpirer plus.

2 fois 4 heures, ça fait 8 heures, soit une nuit «normale» de sommeil.

En combinant les deux, je peux arriver à obtenir le même résultat… mais en mieux : pas d'interruption, pas de changement de contexte, pas de difficile redémarrage. De quoi aller jusqu'au bout, d'une traite, façon Erhard Loretan.

Remarque

On ne peut profiter que de ce premier avantage que lorsqu’on a des activités qui usent peu la fibre musculaire. Le cerveau ne se fatiguant pas à réfléchir, il est aisé de le laisser en fonctionnement des heures ou des jours durant, toute l’astuce ne reposant que sur une bonne gestion des contextes : il faut changer régulièrement les zones d'activité du cerveau afin de le laisser se reposer. Une activité utilisant du muscle nécessiterait, de façon certaine, un repos régulier bien mérité qui ne permettrait pas d'activités continues sur plusieurs jours.

L'organisation

Ainsi donc, j’organise mon travail en sessions de 48 heures, de la façon suivante : 48 heures de travail, 8 heures de sommeil, préparation des repas (2 heures), sport (4 heures), temps libre (8 heures), sieste (2 heures), pour un total de 24 heures, et c’est reparti pour une séance de 48 heures, etc.

Ce qui fait, sur une semaine :

  • jour 1 : travail
  • jour 2 : travail

À ce moment précis (par exemple le mardi soir ou le mercredi matin), j’ai fait l’équivalent d’une semaine complète de travail «ordinaire», ce qui fait que, dans le monde professionnel, je pourrais rentrer chez moi et ne revenir que la semaine suivante. Sauf que je ne m'arrête pas en si bon chemin...

  • jour 3 : repos
  • jour 4 : travail
  • jour 5 : travail
  • jour 6 : repos
  • jour 7 : travail
  • jour 1 : travail

etc.

Au total, 5 jours complets de travail par semaine, soit 120 heures.