L'optimalisme, du minimalisme en mieux !

Comment j'ai réorganisé mon appartement de façon optimale

Je viens de passer l'année 2023 à réorganiser et ranger tout mon appartement, de fond en comble. Si j'ai jeté beaucoup d'objets inutiles, je ne suis pas tombé dans le minimalisme pour autant. J'ai opté pour une version plus adaptée à mon style de vie que je nommerai optimalisme – le minimalisme, mais en mieux.

Voici comment et pourquoi.

Qu'est-ce que le minimalisme ?

Le minimalisme est un mode de vie qui se caractérise par la recherche de la simplicité et de l'essentiel. Il s'agit de se défaire du superflu et de se concentrer sur ce qui est vraiment important. Il peut s'appliquer à de nombreux domaines de la vie, notamment :

  • La consommation : les minimalistes s'efforcent de consommer moins, en achetant des produits durables et de qualité.
  • L'habitat : les minimalistes vivent dans des espaces simples et épurés, avec peu de meubles et d'objets.
  • Les relations : les minimalistes privilégient les relations significatives et sincères.
  • Les loisirs : les minimalistes consacrent leur temps à des activités qui leur apportent du bonheur et de la satisfaction.

Les minimalistes considèrent que la simplicité permet de vivre une vie plus sereine et plus heureuse. Elle permet de se concentrer sur ce qui est vraiment important, de réduire le stress et l'anxiété, et de vivre plus en harmonie avec soi-même et avec la nature.

Voici quelques-uns des avantages du minimalisme :

  • Un gain de temps et d'argent : les minimalistes passent moins de temps à entretenir leurs possessions et dépensent moins d'argent.
  • Une réduction du stress : les minimalistes ont moins de choses à gérer, ce qui leur permet de se sentir plus sereins et moins stressés.
  • Une meilleure concentration : les minimalistes ont moins de distractions, ce qui leur permet de se concentrer sur ce qui est vraiment important.
  • Une plus grande satisfaction : les minimalistes apprécient davantage les choses qu'ils possèdent, car elles sont essentielles à leur vie.

Sauf que…

Cependant, le minimalisme est facile à appliquer lorsque les centres d'intérêts sont peu encombrants, c'est-à-dire qu'ils ne nécessitent pas/peu de matériel ou de place.

Si vous êtes menuisier, cuisinier, ou même informaticien, vous avez besoin d'un certain matériel pour travailler confortablement et efficacement.

Le mode de vie minimaliste est souvent adapté aux individus ayant les finances suffisantes pour déléguer les tâches. Ils préfèrent commander leur nourriture plutôt que de faire la cuisine ; ils peuvent aller au restaurant quand ils reçoivent des amis plutôt que de les inviter chez eux autour d'un repas qu'ils auront préparé par eux-mêmes.

Mais quand vous êtes passionné et perfectionniste, que vous aimez comprendre les choses en les décortiquant jusqu'au bout, vous avez besoin de matériel. Ce matériel vous fait gagner du temps. Ce temps gagné est de la productivité en plus.

Se limiter dans le matériel, c'est renoncer à ces passions, ces centres d'intérêt. Je défie quiconque de faire la cuisine pour 4 personnes avec seulement une assiette, un bol, une casserole, une fourchette, une cuiller et un couteau. Je défie quiconque de démonter un ordinateur, le nettoyer et le remonter sans se tromper avec juste un tournevis d'électricien et un coton-tige.

Non, certaines activités, certaines passions, sans être encombrantes, prennent de la place et/ou du matériel. Renoncer à cela, c'est céder une partie de ce qui est vraiment important pour soi, le bonheur trouvant sa source dans des réalisations concrètes.

Parfois, vous n'avez simplement pas le choix. Si vous avez une allergie alimentaire, allergie d'un composé qu'on trouve partout, notamment dans la plupart des produits de l'industrie agro-alimentaire – au hasard : les FODMAP – vous n'avez alors pas d'autre choix que de préparer vos repas vous-même. Faire la cuisine n'est pas une option et vous avez besoin de matériel.

Il faut donc trouver un entre-deux, un équilibre entre le trop et le pas assez. Il faut avoir ce qu'il faut pour accomplir au mieux les tâches nécessaires aux réalisations afin d'atteindre les objectifs en un minimum de temps et d'espace. S'imposer un nombre limité d'objets n'a plus de sens en soi car cette discipline devient alors contre-productive.

Il est possible d'organiser son environnement en ayant tout dans un minimum d'espace, en retrouvant tout assez simplement. La solution n'est pas dans la limitation du nombre d'objets, mais dans la façon de les ranger.

Mon parcours vers l'optimalisme

Le feu aux poudres

Tout a commencé par une vidéo Youtube ; une dame qui expliquait comment elle séchait la viande pour ensuite la réduire en poudre afin de la conserver. J'ai trouvé l'idée très bonne : moi qui congelais mes réserves de viande, la poudre occuperait moins de place et moins d'énergie pour le stockage ; cette poudre me permettrait de remplacer à moindre coût la poudre de protéines, laquelle contient très souvent des FODMAP auxquels je suis allergique.

J'ai donc trouvé l'idée très bonne.

Pour réaliser cette poudre, il faut sécher la viande. Il faut donc un dessicateur, un appareil qui souffle de l'air chaud pour évaporer l'eau contenue dans les aliments. L'appareil en lui-même n'étant pas très cher, j'en commande un.

Durant les quelques jours d'attente avant de recevoir ma commande, je réalise que je vais avoir un problème : certes, j'ai commandé un appareil de plus qui me sera très utile… mais où vais-je le mettre ? Car ma cuisine déborde déjà d'appareils, peu nombreux mais relativement encombrants en comparaison de l'espace dont je dispose. Lorsque je range mon appartement, je ne range pas vraiment ; je ne fais que déplacer d'un endroit à un autre.

Et je réalise à ce moment-là que je vais devoir faire quelque chose ; ça ne peut plus continuer comme ça.

Si mon appartement ne manque pas de rangements, ces derniers débordent malgré tout. La bibliothèque elle-même déborde de livres. En l'observant plus attentivement, je réalise que les livres sont disposés sur chaque étagère, une seule rangée de livres à la fois. Et pour cause, s'il y avait deux rangées, la rangée de devant masquerait celle de derrière et il serait très difficile de s'y retrouver – la loi de Murphy indiquant que le livre dont j'aurai besoin sera forcément celui qui sera sur la rangée la moins visible et la plus inaccessible.

La conclusion est alors sans appel : la bilbiothèque est un meuble sous-optimal. Si elle était mieux organisée, je pourrais mettre plus de livres dans un espace plus compact.

Sous-optimal est le mot important. Avec ce mot en tête, j'observe ma cuisine et je réalise qu'il y a là le même problème : j'ai un plan de travail, contre un mur, qui ne sert pas à travailler mais à entreposer des bocaux et des casseroles. Ce n'est clairement pas l'usage de ce plan de travail et les objets qu'il supporte pourraient être rangés dans un meuble plus adéquat. Sur des étagères, par exemple, afin de ranger au mieux verticalement et non horizontalement.

Oui, l'espace occupé par ce plan de travail est suffisant pour laisser la place à un ensemble d'étagères. L'idée est bonne… mas j'aime bien ce plan de travail. Il est solide, massif. Pas question de le jeter. Il faut donc le déplacer. Mais pour le mettre où ?

La seule place restante est dans ma chambre, sous la fenêtre. Je prends donc les mesures de la table, les mesures sous la fenêtre : ça passe. Sauf que le style n'est pas adpaté. Le meuble en bois brut détonne avec le style moderne de la chambre à coucher. Non, ça ne va pas. Alors je laisse tomber mon idée.

Mais mon esprit continue de fonctionner malgré ce premier échec. Après 30 minutes, j'ai une nouvelle idée : le couloir. Et si je plaçais cette table dans le couloir ?

Premier déplacement

Dans le couloir, deux emplacements : l'un face à la porte d'entrée, l'autre derrière. Face à la porte : un banc qui me permet de m'asseoir et d'ôter mes chaussures. Derrière la porte : les sacs de tri des déchets à porter au recyclage. Il n'y a pas la place là, mais si je déplace le banc derrière la porte, alors je libère un espace qui permet d'y placer le plan de travail au centimètre près – j'ai je vent dans le dos. Ni une ni deux, je déplace le banc, je déplace le plan de travail qui entre parfaitement dans l'espace.

Le meuble placé au centimétre près

Ainsi positionné, il devient un nouveau plan de travail pour y poser le courrier et les sacs de tri. Il y a même un espace dessous pour y ranger des cagettes, lesquelles peuvent contenir des chaussures et du cirage.

Les cagettes sous le meuble

L'espace de la cuisine est donc libre pour y poser des étagères.

Le choix des étagères

Je fais le tour des sites d'ameublement. Il me faut quelque chose d'assez solide pour tout supporter. Je finis par tomber sur des étagères métalliques. J'en ai déjà dans mon bureau. Elles ont au moins dix ans et sont comme neuves. Elles supportent de charges lourdes sans craquer et se démontent très facilement lorsqu'il faut les transporter. Elles sont si légères qu'une personne seule peut les déplacer à vide.

Chaque étagère est composée de fils de métal soudés à une armature. Elle n'est donc pas d'un seul bloc compact. Si l'air passe au travers, la poussière passe également ; il y a donc moins de ménage à faire.

Un magasin de bricolage pas loin de chez moi propose des étagères de ce type et elles sont en réduction de 35 %. J'ai le vent dans le dos.

Ni une ni deux, je pars les acheter. Un ensemble de 190 cm de haut, 6 étagères, le tout capable de supporter jusqu'à 1500 kg.

Je monte le tout, je le place dans la cuisine, j'y pose les appareils : tout rentre, il reste même de la place ; plein de place.

La cuisine

Vu la place qu'il reste, je peux y placer autre chose. Les ingrédients et autres aliments nécessaires à la préparation des plats, par exemple. Je rassemble tout. Ça passe, mais non seulement les étagères sont chargées, mais je me retrouve avec le même problème sous-optimal que la bibliothèque : ce qui est devant masque ce qui est derrière. Il faudrait donc organiser l'espace autrement : ranger au mieux verticalement et non horizontalement

Il y a 6 étagères, il reste de l'espace entre les étagères. Il faudrait pouvoir l'utiliser. En utilisant l'espace en hauteur, je reduis l'étalement et supprime le problème des rangées. Faire des rangées verticales plutôt qu'horizontales, voilà la solution !

Et pour cela, il me faut des boîtes. Je prends les dimensions des espaces, je trouve des boîtes de dimensions suffisantes pour en mettre 4 x 2 sur chaque étagère. Dans chaque boîte quelque chose à ranger. Des boîtes transparentes pour voir le contenu, quitte à mettre des étiquettes pour compléter.

Les étagères avec leurs boîtes transparentes

J'achète donc des boîtes et j'y mets toute la nourriture. Dans l'espace libéré des placards, je peux à présent y poser les assiettes, elles-mêmes auparavant entreposées dans une vieille bonnetière située dans la salle à manger. Les meubles de la cuisine se remplissent avec tout ce dont j'ai besoin dans la cuisine, à l'endroit et au moment où j'en ai besoin.

La bonnetière de la salle à manger étant vide, je décide de la mettre au rebut. Un meuble de moins, un espace en plus qui se libère.

Le petit plus

Les meubles métalliques ont des armatures en croisillons qui permettent d'y insérer des crochets, crochets qui permettent de suspendre des objets. J'y suspends mes casseroles, libérant alors plus d'espace. De plus, ces dernières sont facilement accessibles quand j'en ai besoin.

Les étagères avec leurs crochets

Les bibliothèques

Je l'ai expliqué : les bibliothèques sont sous-optimales. Je décide donc d'appliquer la même méthode : des étagères métalliques supportant des boîtes empilées, elles-mêmes contenant les livres. Il faut des boîtes assez grandes pour contenir aisément les livres les plus grands. Certes, cela necessitera de ranger les livres dans différents sens en fonction de l'espace libre afin de remplir les boîtes au mieux, mais on n'a rien sans rien.

Acheter de nouvelles étagères ? Que nenni ! J'ai dit aussi que j'avais déjà des étagères métalliques depuis 10 ans, dans mon bureau. 4 meubles qui supportent tout mon matériel informatique, matériel qui s'étale de manière sous-optimale. Si j'optimalise cet espace de rangement, je peux alors libérer des étagères qui viendront remplacer les bibliothèques.

J'achète donc des boîtes, différentes tailles pour ranger différentes choses en fonction du volume de chaque catégorie – câbles vidéo, câbles d'alimentation, câbles USB, disques durs, etc.

Avec l'espace libéré, je dispose de deux meubles de 5 étagères chacun que je déplace dans le salon. J'achète de nouvelles boîtes pour ranger les livres.

J'ai maintenant 2 meubles de 5 étagères chacun, chaque étagère pouvant supporter jusqu'à 4 boîtes, le tout dans un encombrement plus faible que les deux anciens meubles, meubles que je mets au rebut.

Organiser les livres

J'ai donc des livres dans des boîtes. Comment retrouver un livre dont j'ai besoin ?

Ça nécessite d'un peu de méthode, mais on n'a rien sans rien.

Je m'organise donc selon la méthode suivante :

  1. Sur chaque boîte, je colle une étiquette.
  2. Sur chaque étiquette, j'inscrits un numéro : 1, 2, 3, …
  3. Pour chaque numéro, je crée un répertoire sur mon ordinateur : 01, 02, 03, …
  4. Je prends en photo chaque livre de chaque boîte. Je renomme chaque image selon la nomencalure titre - auteur(s).
  5. Je place les images des livres dans le répertoire de la boîte associée.

Ainsi :

  • Si je déplace un livre d'une boîte, je déplace l'image d'un répertoire à un autre.
  • Quand je cherche un livre, je cherche le titre ou l'auteur dans le système de fichier. Je trouve alors le répertoire, le répertoire me donne le numéro de la boîte.

Ranger la paperasse

Dans le salon, j'ai un meuble de notaire contenant toute ma vie administrative, toute la paperasse ainsi que tout le courrier personnel que j'ai accumulés au fil du temps. Ce meuble aura le même destin que les autres.

Pour le coup, comme toutes les étagères sont occupées, j'ai besoin d'un nouveau meuble, en métal lui aussi. Meuble qui ira dans ma chambre, seul endroit où il reste de la place. J'achète également des boîtes pour ranger les documents par catégorie.

Administration : tous les documents de légitimation et autres certificats, tout ce qui est vital pour prouver son identité ou compliqué à obtenir en cas de perte – diplômes, actes de propriété ou d'état civil, etc. Si un incendie se déclare chez moi, c'est la boîte à sauver en première priorité.

Finances : tout ce qui coûte ou rapporte de l'argent – contrat de location ou d'assurance, etc. – ainsi que les déclarations d'imposition et toutes les factures d'achat. Si un incendie se déclare chez moi, c'est la boîte à sauver en seconde priorité.

Communication : tous mes échanges avec autrui, notamment le courrier sentimentalement important – le courrier normal peut être numérisé et stocké sur un ordinateur ou tout simplement mis à la poubelle après avoir été traité.

Enveloppes : une boîte spéciale contenant des enveloppes neuves de différentes tailles afin d'envoyer du courrier si besoin.

Autres : tout le reste, tout ce qui ne peut pas être classé dans une des catégories au-dessus. Si une catégorie prend trop de place, alors je crée une boîte spéciale pour le contenu occupant le plus de place. Par exemple, avec le temps, les Finances se sont remplies avec les documents liés aux déclarations d'imposition – notamment tous les justificatifs pour faire les déclarations. J'ai donc une boîte spéciale pour les « Impôts ».

Lorsque j'ai un nouveau document que je n'ai pas le temps de ranger, je le pose sur la boîte correspondante. Il est classé mais pas rangé. Je le rangerai plus tard mais, au moins, il est à sa bonne place et je sais qu'il attend son tour.

Ranger les vêtements

Même traitement pour les vêtements : un nouveau meuble en métal, mais moins haut – 90 cm –, de 3 étagères seulement. Et des boîtes non pas en plastique transparent, mais en carton recouvert de tissu – c'est plus joli et le tissu fait écho au contenu.

Chaque boîte contient une catégorie de vêtements : T-shirts, sous-vêtements, sport, confort… Si j'ai besoin de plus d'une boîte c'est qu'il y a trop de vêtements, donc je mets l'excédent au recyclage.

Les chemises, les pantalons, les vestes et les manteaux sont sur des cintres, dans une armoire.

En sus, une boîte spéciale – en fait un sac en tissu – qui contient les chaussettes dépareillées. Comme tout le monde, j'ai le problème de la chaussette dépareillée. Sa sœur jumelle doit être quelque part. Je pose donc la chaussette là le temps de retrouver sa sœur et de reformer une nouvelle pair. Dans le pire des cas, elle fera office de chaussette de réserve si je dois en jeter une autre trop usée.

Comme j'ai toujours le vent dans le dos, il s'avère que ces mêmes boîtes ont la taille parfaite à la fois pour ranger mes paires de chaussures et s'adapter au millimètre près dans le banc de l'entrée.

Les boîtes au millimètre près

Le linge de lit

Ranger le linge de lit ne requiert aucune difficulté particulière si ce n'est que rassembler exclusivement le linge de rechange destiné à la literie : drap, drap-housse, alèse, taie d'oreiller, etc. Il suffit de les placer dans des enveloppes de rangement, une par catégorie, elles-mêmes placées sous le lit.

L'espace sous le lit étant généralement limité, les couvertures et autres édredons – plus volumineux – seront placés ailleurs, dans une armoire. Il est aussi possible d'utiliser des sacs sous vide afin de gagner encore plus de place.

Normaliser les contenants des fluides

Si ranger les objets dans des boîtes aux dimensions identiques est une méthode efficace, elle atteint ses limites du fait que les objets contenus ne sont, eux-mêmes, pas tous aux mêmes dimensions.

Pour les objets solides, on ne peut malheureusement pas faire grand-chose, si ce n'est disposer de plusieurs boîtes de dimensions variables mais elle-mêmes emplilables, puis de répartir les objets « au mieux ». C'est le cas des livres : chaque éditeur publiant selon ses propres dimensions, on ne les choisit donc pas et on ne peut pas les changer du simple fait d'en altérer à la fois l'intégrité physique et le contenu.

Pour les objets à l'état « fluide » – comprendre « liquide » ou « granulaire » –, il n'existe en revanche aucune contrainte particulière. Les dimensions du « paquet » dépendent du fabriquant. Une fois de plus, aucun « paquet » n'a de dimensions normalisées. Chaque produit de chaque gamme ne peut pas être parfaitement rangé ou empilé de façon optimale – c'est-à-dire en minimisant l'espace entre les paquets. Dans ce cas, la solution est donc d'appliquer les principes de l'optimalisme à ces derniers, de façon à ce qu'ils deviennent normalisés.

Tout comme les minimalistes font leurs courses avec leurs propres contenants, l'optimalisme nécessitera de disposer de ses siens, « normalisés », afin d'y ranger les matières à l'état fluide, ces contenants étant alors ensuite placés dans des boîtes.

Ces contenants normalisés seront des bouteilles ou des bocaux, généralement destinés à réaliser des conserves. Il existe plusieurs marques, fabriquant chacune sa gamme, des bocaux et des bouteilles de différents dimensions et volumes.

Ces dimensions dépendront elles-mêmes des dimensions des boîtes dont vous disposez. En choisissant correctement, il est possible de gagner encore de l'espace. Une fois que vous disposez de vos « paquets », transvasez alors les produits depuis leur contenant initial vers le nouveau normalisé. Rangez-les ensuite dans les boîtes prévues.

Attention : certains produits sont sensibles à la lumière – comme les huiles – et sont initialement stockés dans des flacons opaques ou colorés. Pour eux, une fois le transvasement réalisé, conservez-les dans un endroit à l'abri de la lumière.

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Conclusion

Si vous avez suivi : tout est parti d'un seul événement. Une seule vidéo Youtube qui a provoqué un effet domino. Il m'aura fallu un an, une année complète, pour tout changer, trier, classer, jeter et ordonner.

Tout est maintenant à sa bonne place, je n'ai plus à déplacer pour ranger et nettoyer. La seule discipline est de remettre l'objet à la place où je l'ai trouvé, dans sa boîte et la boîte dans son meuble – mais pas forcément à la même place, place qui n'a pas vraiment d'importance tant qu'il y a une étiquette pour identifier le contenu.

Résumé / synthèse

La méthode

Utiliser préférentiellement des meubles à étagères en métal : solide, léger, montable / démontable / transportable par une personne seule.

Pour chaque étagère : des boîtes de rangement – de préférence transparentes –, chacune étant étiquetée.

Adapter la taille des boîtes en fonction du volume du contenu.

Pour les livres : prendre chaque livre en photo et placer la photo dans un répertoire portant le même numéro que l'étiquette.

Pour les autres objets ou documents : les ranger par catégorie, une catégorie par boîte.

Si le produit est sous forme fluide, transvaser le produit dans des contenants eux-mêmes normalisés.

Pour chaque meuble :

  • Réserver un espace de rangement vide afin de déplacer une boîte lorsqu'on a besoin d'accéder à la boîte du dessous – pensez à la loi de Murphy.
  • Garder une boîte vide de réserve sur chaque meuble, au cas où une boîte serait remplie.

Les avantages

Espace organisé de manière optimale – et non minimale – c'est-à-dire ranger un maximum de choses dans un minimum de volume.

En cas de déménagement, les boîtes sont déjà prêtes. Il n'y a plus qu'à les prendre tel quel et les transporter.

Les meubles en métal sont faciles à monter, démonter, transporter et nettoyer. On peut également y accrocher aisément des extensions – crochets. On peut aussi y accrocher plus facilement des cadres pour décorer l'ensemble – affiches, tableaux,…

Les étagères étant « creuses », elles laissent passer la poussière. Il y a donc moins de ménage à faire. Tout au plus passer un coup de chiffon de temps en temps sur le couvercle des boîtes. Mais lorsque l'usage est normal, le seul fait d'ouvrir – donc de manipuler – la boîte suffit à la nettoyer.

Les inconvénients

Si vous optez pour des étagères métalliques, vous disposez certes de leur solidité et de leur légèreté, mais le style global reste assez moderne et froid, faisant plus penser à un entrepôt ou un garage qu'à un espace de vie.

Pensez cependant qu'un espace de vie minimaliste n'est pas plus chaleureux, donnant plus l'impression de vivre dans un appartement témoin.