Soyons naïfs !
Pourquoi nous avons toujours besoin d’un plus naïf que soi
Dans le cadre de mon métier, je suis amené à rencontrer des clients de toutes sortes et travailler avec des individus de tous horizons.
Malgré les années d’expérience qui font de moi ce qu’on appelle un expert – et qui n’est pour moi que la simple exécution d’un certain perfectionnisme –, il m’arrive cependant d’être encore surpris par les réactions ou les propos de personnes avec lesquelles je suis amené à collaborer.
La dernière en date: la naïveté.
Lorsqu’on est perfectionniste, on aime les choses bien faites et achevées. De plus, l’expérience aidant, on sait que toute activité inachevée finira par se payer tôt ou tard. Je conseille donc toujours à mes clients ce qui est dans leur intérêt – c’est pour cela qu’ils me paient – et je ne suis pas du genre à leur cacher la vérité, même si elle est difficile à entendre, ce qui signifie que je pose sur la table la liste des exigences structurelles auxquelles ils devront faire face, ainsi que les risques encourus si jamais ils y dérogent.
Je fais habituellement face à deux réponses : ceux qui comprennent et acceptent car j’ai réussi à leur transmettre les informations dont ils ont besoin pour avoir un avis éclairé, et ceux qui les rejettent, parce que c’est trop exigent et trop coûteux – généralement plus le second que le premier.
Et il y a quelques cas rares, que nous nommerons des « politiciens », que nous identifierons facilement grâce à des locutions comme : « J’entends bien ce que vous dites… mais ne soyons pas naïfs ... »