Tous à la kouizine !

Pourquoi nous devrions nous battre pour faire la cuisine au lieu de nous y soustraire

Un des arguments les plus clivants et les plus souvent cités reste les tâches ménagères et, plus particulièrement, le noble art de la cuisine. La question centrale du débat à ce sujet n'est pas de savoir qui sera à la kouisine mais, plutôt, qui n'y sera pas.

Pourtant, la cuisine reste un activité humaine, probablement la plus caractéristique et la destruction de la cellule culinaire après la désintégration de la cellule familiale est un symptôme de plus du mal qui nous ronge et un avertissement du destin qui nous attend.

La cuisine nous a façonnés aussi bien physiquement, dans notre bio-mécanique, que socialement. Négliger son importance, voire externaliser l'activité en la confiant à d'autres, nous conduira très probablement à notre perte, non pas en tant qu'individus, mais en tant qu'humains car, plus que l'intelligence, l'art de la table est ce qui nous distingue de l'animal.

Stratégie : Pourquoi les échecs collectifs sont votre faute

et qu'il faut qu'il en soit ainsi !

Je suis toujours très étonné de voir, aussi bien dans le cadre professionnel que personnel, à quel point la question de la responsabilité de l'échec est chronophage et pas toujours pour les bonnes raisons.

Mettre le responsable d'un échec face à ses responsabilités est normal en soi mais le combat sous-jacent n'est généralement pas là, l'objectif n'étant pas de savoir qui est le responsable mais, plutôt, qui ne l'est surtout pas ! Car, la plupart du temps, le responsable de la situation, en plus de répondre de ses actes, doit aussi nettoyer la merde. En cela, il devient «response-able», c'est-à-dire celui qui apporte non seulement des réponses mais également des solutions. Dans cette situation, soyez assurés que le travail d'équipe ne joue plus – c'est un drapeau rouge. Plus question d'échec collectif.

Il est donc assez étrange de voir des gens se battre pour rejeter la faute sur les autres, comme si se tromper leur était juste inacceptable et, en un certain sens, ils sont très probablement du mauvais côté de la lorgnette.

Voyons pourquoi.

Critique : Les 5 lois de la stupidité

Nous sommes tous le con de quelqu'un

Ma bulle rose remonte parfois à la surface des articles ou des capsules sur des sujets plus surprenants les uns que les autres.

À l'évidence, les algorithmes me considèrent plus pessimiste que je ne suis réellement. Et lorsque je tombe sur un sujet comme les 5 lois de la stupidité, je ne peux que m'étonner du contenu tellement il me paraît absurde, voire surréaliste et, à bien des égards, très savoureux, mais pour les raisons inverses de celles exposées.

Soyons naïfs !

Pourquoi nous avons toujours besoin d’un plus naïf que soi

Dans le cadre de mon métier, je suis amené à rencontrer des clients de toutes sortes et travailler avec des individus de tous horizons.

Malgré les années d’expérience qui font de moi ce qu’on appelle un expert – et qui n’est pour moi que la simple exécution d’un certain perfectionnisme –, il m’arrive cependant d’être encore surpris par les réactions ou les propos de personnes avec lesquelles je suis amené à collaborer.

La dernière en date: la naïveté. 

Lorsqu’on est perfectionniste, on aime les choses bien faites et achevées. De plus, l’expérience aidant, on sait que toute activité inachevée finira par se payer tôt ou tard. Je conseille donc toujours à mes clients ce qui est dans leur intérêt – c’est pour cela qu’ils me paient – et je ne suis pas du genre à leur cacher la vérité, même si elle est difficile à entendre, ce qui signifie que je pose sur la table la liste des exigences structurelles auxquelles ils devront faire face, ainsi que les risques encourus si jamais ils y dérogent.

Je fais habituellement face à deux réponses : ceux qui comprennent et acceptent car j’ai réussi à leur transmettre les informations dont ils ont besoin pour avoir un avis éclairé, et ceux qui les rejettent, parce que c’est trop exigent et trop coûteux – généralement plus le second que le premier.

Et il y a quelques cas rares, que nous nommerons des « politiciens », que nous identifierons facilement grâce à des locutions comme : « J’entends bien ce que vous dites… mais ne soyons pas naïfs ... »

Travailler en équipe ?

Et vous ?

Lors d'un entretien de recrutement, il n’existe pas un seul client qui oublie de me demander si je sais travailler en équipe.

J’ai toujours été étonné par cette question.

Plus je gagne en expérience, plus je me rends compte que la question est mal posée. En définitive, même si elle peut paraître simple, elle ne l'est pas tant que ça !

Voyons pourquoi…

Confiance et contrôle

La confiance exclut-elle le contrôle ?

J’entends parfois l’expression «la confiance n’exclut pas le contrôle». Une expression –originellement de Lénine– de micromanager qui, en plus d'amuser, laisse un goût amer dans la bouche quand on en est l'objet.

Ce goût amer n'est pas anodin, il est le résultat d'une tentative de communication entre l'inconscient et le conscient, le premier tentant de passer un message au second. En réalité un double message: l'assertion est fausse et on essaie de nous manipuler.

Comme tout slogan, il est destiné à changer le chemin habituel de la compréhension des signes afin d'en perturber le sens et d'identifier plus difficilement sa validité.

Pour savoir ce qu'il en est très précisément, prenons le temps de le déconstruire et de rapporter chaque partie à son plus petit dénominateur commun. À partir de là, nous pourrons reconstruire l'assertion dans le bon sens et déterminer si elle est valide ou non.